Davel: des brumes de l’oubli aux feux de l’opéra

Deux siècles de création artistique pour transformer le traître en martyr puis en mythe
Antonin Scherrer

24 avril 1723. L’existence terrestre de Jean Daniel Abraham Davel s’achève dans la plaine lugubre de Vidy, sous la hache du bourreau. Héros militaire de la campagne de Villmergen, il a été reconnu coupable (par un tribunal lausannois) d’acte de rébellion contre ses maîtres bernois. Aujourd’hui, son nom est entré dans la légende et fera l’objet d’une création future à l’Opéra de Lausanne, signée Christian Favre (pour la musique), René Zahnd (pour le livret) et Gianni Schneider (pour la mise en scène).

Entre les deux: trois siècles, marqués par l’oubli (pour le XVIIIe) puis la lente réhabilitation, à partir des travaux pionniers de Juste Olivier, culminant au moment des anniversaires du centenaire de l’Indépendance vaudoise en 1898 et du bicentenaire de sa mort en 1923, marqués par des célébrations grandioses et la production de nombreux spectacles et publications hagiographiques. Cet ouvrage s’attache à retracer les principales étapes de la construction artistique et littéraire du mythe, depuis les premières représentations de Corcelles-près-Payerne et de Hurt-Binet et Gaullieur au Théâtre de la Comédie de Lausanne, jusqu’au Davel contemporain de l’Opéra, en passant par le drame du tandem Doret-Morax présenté au Théâtre du Jorat, le discours de Charles-Ferdinand Ramuz sur la place d’armes de Cully le 24 avril 1923, ou encore l’aventure rocambolesque du tableau de Charles Gleyre, réalisé en 1838 et vandalisé au sein du palais de Rumine en 1980.

  • Version livre papier
  • 39 €
  • Format 23 x 28cm
  • 256 pages
  • tout en couleurs
  • Couverture cartonnée
  • Parution : 20 novembre 2020
  • ISBN 978-2-8289-1854-5